DÉSERTS – Thierry Bienvenue

L’autobiographie de Thierry Bienvenue nous entraîne à la découverte de différents « déserts » qu’il a été amené à traverser au cours de sa vie mouvementée et tourmentée. Sa recherche d’identité chaotique nous fait vivre des expériences insolites et des émotions indiscutables avec une constante : la Foi, qu’il ne perdra jamais malgré les doutes parfois très profonds et les difficiles épreuves affrontées.
« Le mal-être, la déception, l’inquiétude et la haine ont pourri mon enfance et une bonne partie de ma vie. Sans un père comme modèle, bien que m’a mère ait fait ce qu’elle pouvait, j’ai accumulé une colère intérieure sombre et inquiétante. Je rejetais la foi catholique pour me déclarer athée, je quittais cette belle Ville. J’entrais dans un désert sec et aride. Il s’en suivit un temps de rébellion. Ma haine de cette vie et ma colère contre la famille, l’État, l’Armée, l’Eglise, m’empêchaient de voir la bienveillance de certains et s’exprimaient au sein d’un groupe de rock violent et moqueur.
Dans ce désert, j’étais en danger, j’ai risqué de me perdre dans ma recherche d’identité. Mais Dieu veillait sur moi. Le mariage, nos quatre enfants ont été des avant-goûts du bonheur. Par superstition au départ, orgueilleux, assoiffé, j’entrais dans un désert religieux aux oasis attrayantes et aux promesses trompeuses. Après moultes rencontres et aventures, la Sainte Vierge est venue me chercher et me ramena dans la Ville du Père.
Et c’est là, et là seulement, que je trouvai un trésor inestimable. Beaucoup plus que tout ce que j’avais pu désirer au plus profond de mon coeur blessé.
Après un temps de discipline, de guérison, de repos, de joie, j’ai retrouvé… le désert. Le désert dans la Ville. Un lieu de purgation, un lieu de prière. Après une vie professionnelle riche et variée, je me suis retrouvé en invalidité. Je souffre de deux maladies auto-immunes dégénératives et douloureuses. C’est dans cette épreuve terrible que j’apprends l’humilité et l’amour du Père. Je suis dans la Ville, en sécurité, éprouvé pour mon bien, je ne partirai plus jamais, pour aller où ? »